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il y a 9 ans
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Auteur Bubu53
Juillet 1972
Pour Bernard et moi, l’année scolaire vient de s’achever par un total succès à nos examens de Droit. Bernard, c’est un copain de longue date. Nous nous sommes connus sur les bancs de l’école et depuis, nous ne nous sommes quasiment plus quittés. Pas de secret entre nous. Les soucis de l’un sont partagés par l’autre, les joies aussi, d’ailleurs.
Ce jour-là, nous sommes installés à la terrasse du café-tabac-journaux du village. Une jolie donzelle passe à bicyclette devant nous et nos yeux n’en perdent pas un morceau jusqu’à ce qu’elle ait disparu au coin de la place. En reposant son verre vide, Bernard fait le point de notre vie amoureuse :
-
Dix-neuf ans passés, et toujours puceaux, quelle pitié ! Mais qu’est-ce qu’on leur a fait pour qu’elles ne veulent pas de nous ? On est pas si mal, presque beaux, ironise-t-il.
-
On ne doit pas savoir y faire !
-
Ouais, peut-être. Tu vois, ce qu’il nous faudrait, ce serait des femmes.
-
Des femmes ?
-
Oui, des femmes mûres, pleines d’expérience ; et en plus, on dit que quand approche la quarantaine, elles sont épanouies, si tu vois ce que je veux dire ?
Mon silence et ma mine lui montrent que non, je ne vois pas ce qu’il veut dire. Pour nous, jusqu’à présent, les nanas, c’est baisers donnés ou parfois volés, quelques pelotages de poitrines lors des slows, avec en prime, une ou deux fois, la main passée sous la jupe, dans un coin sombre des ruelles du village.
-
Mais si, affirme Bernard, j’ai lu qu’à quarante ans, elles avaient des audaces et des envies qu’elles ne connaissaient pas avant.
-
Tu as lu ça où ?
-
Peu importe, ce qui compte c’est que nous trouvions deux femmes pour notre initiation.
-
Tu es tombé sur la tête ! Déjà, avec les minettes, on n’y arrive pas. Comment veux-tu qu’avec des femmes, nous y arrivions ?
-
Parce qu’elles sont plus ardentes que des jeunettes.
Et notre conversation se prolonge un bon moment. Bernard veut absolument me convaincre du bien-fondé de son raisonnement, et pour en finir, j’abonde dans son sens. Il n’en a pas fini pour autant :
-
Qui choisis-tu ?
-
Pardon ?
-
Oui, qui choisis-tu comme initiatrice ?
Devant mon mutisme, il ajoute :
- Quelle femme que tu connais peuple tes songes ? Je suis sûr que dans la nuit de ta chambre, certains soirs, tu te caresses en pensant à une vraie femme !
Comme je suis toujours silencieux (mais rouge, à n’en pas douter), il précise :
-
En tout cas, moi, c’est la boulangère.
-
Mais elle est mariée !
-
Ben, oui, et alors ?
-
Remarque, tu as bon goût, c’est une belle brune aux formes superbes, mais quel fichu caractère ! Pas bien aimable, la bonne dame !
-
J’en fais mon affaire. Tu vas voir ce que tu vas voir ! Et toi, à la fin, tu me le dis, ou c’est un secret d’État ?
-
Moi, c’est… (et je désigne d’un mouvement de tête, la patronne du café).
-
Mais toi aussi, tu as bon goût : belle plante, une poitrine bien en place (et il joint les gestes à la parole, en dessinant avec ses mains des formes avantageuses) cheveux et yeux noisette, un sourire engageant ; mes compliments !
-
Tu es fou !
-
Écoute, on doit réussir à les séduire ! Il faut qu’on les baise ! Le premier qui réussit invite l’autre.
-
N’importe quoi ! Tu les vois dans une partouze ?
-
D’abord ce n’est pas une partouze, mais un libertinage pour femmes mariées. Voilà ce que je te propose : rendez-vous chez toi, dans une semaine, pour faire le point sur nos conquêtes.
-
Jamais je n’oserai !
-
Que veux-tu qu’il t’arrive ? Une paire de claques, au pire, ce n’est pas un drame !
Je suis resté longtemps silencieux. Bernard attendait. Il avait sûrement deviné que finalement, je mourais d’envie d’essayer de séduire celle qui occupait une place de choix dans mes nuits sans sommeil.
- Bon, d’accord, essayons, mais je n’y crois pas du tout.
Le samedi suivant, Bernard arrive à la maison en fin d’après-midi. Sa mine ne laisse pas paraître la moindre émotion ; de mon côté, je ne fais pas la moindre remarque avant que nous nous retrouvions seuls dans ma chambre. Comme souvent, Bernard va passer la nuit à la maison. C’est vers minuit que nous montons nous coucher. Une fois la lumière éteinte, Bernard engage la conversation :
-
Alors Don Juan, où en es-tu ?
-
Commence, d’abord.
-
Entendu ; je n’ai pas traîné. Comme leur magasin est fermé le lundi, j’ai attendu mardi et j’y suis allé franco. Par contre, je voulais que la boulangerie soit vide et j’ai dû patienter un bon moment dehors avant de pouvoir lui parler seul à seul.
-
J’ai eu le même souci !
-
Enfin, j’ai pu rentrer. J’avais le cœur qui battait, qui battait ! Je l’entendais frapper dans ma poitrine. Quand elle m’a demandé ce que je voulais, je lui ai fait signe d’approcher pour que je lui parle en sourdine. Je me suis penché vers elle et je lui ai dit : « J’aimerais faire l’amour avec vous ! »
-
Tu lui as dit ça ?
-
Oui !
-
Et alors ?
-
Elle m’a balancé une baffe à me décrocher la mâchoire !
-
Ça te surprend !
-
Bah ! j’ai voulu voir !
-
Et tu as vu, ai-je ajouté dans un éclat de rire.
-
Et toi, gros malin ?
-
Je n’ai pas triomphé, mais je n’ai pas été frappé !
-
Raconte tes exploits.
-
J’ai attendu jeudi avant de me décider. Je n’osais pas et surtout je ne voyais pas comment entamer la conversation. Jeudi, j’ai attendu que le coin tabac-journaux soit vide pour entrer. J’ai pris, comme tous les jours, le journal et au moment de payer, en posant l’argent sur le présentoir, j’ai dit : « Ce que vous pouvez être belle ! » et je lui ai tourné le dos immédiatement, sans attendre sa réaction.
-
Pas terrible !
-
Hier, vendredi, même technique, mais je lui ai dit : « Je rêve de vous toutes les nuits », et je n’ai pas attendu mon reste. Demi-tour, fuyons.
-
Que t’es bête !
-
Ce matin, quand j’ai voulu payer, elle a posé sa main sur la mienne et m’a dit : « Alors, aujourd’hui, qu’allez-vous me dire ? » Elle me fixait dans les yeux, regard plutôt sévère, intimidant. Pris de folie, je lui ai dit que je voudrais faire l’amour avec elle. Elle est restée sans voix pendant un temps qui m’a paru interminable - elle ne m’avait pas lâché la main, qu’elle serrait à me faire mal - puis elle a murmuré, alors que je la sentais désireuse de crier : « Petit saligaud, quelle honte, tu veux que je le dise à mon mari ? » et avant que je n’aie pu faire le moindre geste, elle a crié : « Fernand ! Fernand ! » J’étais terrorisé ; qu’allait-il me faire ? Fernand, qui devait déjeuner dans la cuisine, à voir la serviette maculée de chocolat qu’il arborait, est arrivé : « Qu’est-ce qu’y a ? »
-
Et alors ?
-
J’ai cru mourir sur place ; elle m’avait lâché la main et s’était reculée, très droite presque hautaine. La salope, elle allait me dénoncer… et c’est alors qu’elle lui a demandé : « La revue Rock and Folk n’est pas encore sortie ? »
-
Pardon ?
-
Oui, tu comprends, elle n’a pas cafardé ; elle n’a pas répété ce que je lui avais dit. Fernand a maugréé « Non, pas avant samedi prochain » et est vite reparti finir son déjeuner. Elle m’a précisé : « Que cela vous serve de leçon ! » et comme je me sentais tout ragaillardi par la tournure des événements, j’ai ajouté, avant de me précipiter sur la porte : « Peut-être en avez-vous envie, finalement, de faire l’amour avec moi ? »
-
Ouais, bien joué !
-
Voilà où j’en suis !
-
Bah moi, dès mercredi, je suis retourné voir la boulangère.
-
Ça ne t’avait pas suffi ?
-
J’ai ma théorie sur les femmes de quarante ans ; ça doit fonctionner ! Donc, mercredi, quand elle m’a vu entrer, avant qu’elle ne se mette à crier, j’ai sorti de derrière mon dos un bouquet de roses. Je lui ai dit que c’était pour me faire pardonner. Elle a rougi et m’a remercié ; on a bavardé de tout et de rien pendant cinq minutes, puis je lui ai demandé deux baguettes, et pour payer, j’ai mis les pièces dans ma main. Elle a donc dû les prendre, et quand sa main s’est approchée de la mienne, j’ai refermé ma menotte pour emprisonner la sienne. Mais avec délicatesse, sans brusquerie. Elle a reculé pour retirer sa main et j’ai vu qu’elle rougissait à nouveau.
-
Mais c’est tout bon, ça !
-
Et depuis, tous les matins, nous nous caressons chastement les mains !
Nous partons à rire, et ce, pendant un bon moment, avec des commentaires sur nos "exploits", puis silence.
Après un bon moment, Bernard, visiblement troublé, murmure :
-
Je pense encore à elle !
-
Moi aussi, je pense à elle !
-
Je bande !
-
Moi aussi, je bande !
-
Il faut que je me soulage !
-
Moi aussi !
Et dans le silence de la nuit, nous commençons deux solos de plaisir ! Bernard, d’une voix que je ne lui connais pas, me demande :
- Ce serait meilleur si c’était toi qui me caressais ! J’imaginerais que c’est elle.
Et comme je ne réponds pas, je sens sa main se poser sur ma bite. Jamais, depuis le temps que nous nous connaissons, nous n’avons eu le moindre geste équivoque, mais là, nos histoires nous ont mis dans un tel état… À mon tour, je me décide à prendre son sexe en main et à faire aller et venir mes doigts le long de sa queue, comme j’aime me le faire. Nous ne sommes pas longs avant d’exploser de plaisir dans la main du complice.
Huit jours plus tard, nous devions nous retrouver mais Bernard parti en week-end en famille, ce n’est finalement que quinze jours plus tard que nous pouvons reprendre notre conversation. Il s’en est passé des choses, en deux semaines.
Bernard me demande cette fois-ci de commencer à raconter, ce que j’accepte volontiers :
-
Lundi, quand je suis retourné pour la voir, elle était affairée, avec son mari, avec tous les invendus qu’il fallait trier, compter, pointer, avant de les réexpédier rapidement. Visiblement son mari s’ennuyait à mourir à remplir les formulaires prévus, et quand j’ai proposé de donner un coup de main puisque j’étais en vacances, il a sauté sur l’occasion pour me dire : « Prends ma place, j’ai à faire au bar ! » Tu parles si j’étais aux anges ! Je n’ai pas vu la journée passer ; ils m’ont même gardé à manger le midi.
-
Et alors ?
-
D’abord, j’ai appris qu’elle s’appelle Lyne, qu’elle a quarante-deux ans, qu’elle s’est mariée à dix-huit ans à peine et que son mari a été son premier amour. Et puis, et puis…
-
Quoi ?
-
Je l’ai encore remerciée de ne pas m’avoir dénoncé ; elle m’a dit que j’étais un vilain polisson. À un moment, elle a dû se pencher pour prendre une liasse de revues et j’en ai profité pour plonger mes yeux dans son corsage. Quand elle s’est relevée, je n’ai pas détourné le regard, et en souriant, elle m’a redit : « Vous voyez que vous êtes un sacré polisson ! » Je crois pouvoir dire qu’elle s’est penchée un maximum de fois pour que j’admire le galbe de sa poitrine, et que le sourire ne l’a jamais quittée. Le midi, à table, Fernand était à ma droite et Lyne, en face de moi. J’ai enlevé mon pied gauche de ma savate et je lui ai fait du pied. La première fois, elle s’est immédiatement levée pour prendre je ne sais plus quoi, mais la seconde fois, elle n’a pas bougé et j’ai passé la fin du repas à lui caresser le dessus du pied.
-
Pas mal ; et c’est tout ?
-
Non, l’après-midi a été très joyeuse. Nous avons souvent ri, notamment en triant des revues érotiques. Le soir, quand j’allais partir, Fernand a dit à Lyne « N’oublie pas de payer notre apprenti ! » Lyne et moi, nous étions dans le coin journaux et elle m’a tendu un billet de 100 F. Je lui ai dit « Non, merci, je ne veux rien. » « Mais tout travail mérite salaire, » m’a-t-elle répondu. « D’accord, » ai-je répliqué, « je veux un baiser. » Elle m’a dit que ce n’était pas possible, que ce n’était pas bien, etc, etc… Finalement, je ne l’ai plus écoutée et je suis parti. Je ne suis pas retourné de la semaine mais lundi dernier, mon père a reçu un coup de téléphone, comme quoi le buraliste avait encore besoin de moi.
-
Cette fois a été la bonne ?
-
Patience ! En début d’après-midi, quand je suis arrivé, elle n’était pas là. J’ai commencé le tri des bouquins et tout à coup, j’ai entendu une voix (qui m’est si chère) derrière moi qui me disait : « Méchant ! » Je n’ai pas voulu répondre. Nous avons travaillé ensemble, mais nous boudions. Enfin, pas très longtemps, car à un moment, elle a profité du fait qu’elle était derrière moi pour me chatouiller. Je le lui ai rendu dès que ça a été possible, et la fin de l’après-midi a été délicieuse. Ah ! Son sourire ! Le soir est arrivé sans rien de particulier. Son mari a encore répété de ne pas oublier de me payer. Elle m’a tendu à nouveau de l’argent, que j’ai une nouvelle fois refusé. Elle m’a répété qu’elle ne pouvait m’embrasser. Alors, je lui ai demandé de me donner sa petite culotte.
-
Pour un garçon qui se dit timide, là, tu m’épates !
-
Elle a rougi à en devenir écarlate, est partie vers sa cuisine, puis est réapparue quelques minutes plus tard avec un sac plastique, qu’elle m’a tendu. Je l’ai ouvert et lui ai dit : « Non, je veux celle que vous portez ! » Elle m’a traité de vicieux et m’a tourné le dos.
-
Tu as fait chou blanc !
-
Attends ; Fernand n’a pas voulu que je parte sans prendre un verre et je me suis retrouvé en compagnie des membres du comité des fêtes qui planchaient sur les préparatifs du prochain inter-villages. Je n’écoutais quasiment pas ce qu’ils me racontaient et ils ne s’en souciaient pas non plus d’ailleurs. Par contre, dès que l’occasion se présentait, je tournais mon regard vers Lyne. J’ai remarqué qu’elle cherchait le mien ; ces instants où nos yeux se rencontraient étaient pour moi de merveilleux moments de plaisir. J’étais sûr maintenant qu’elle avait envie de moi, comme moi j’en avais envie. En pleine rêverie, Fernand, à un moment, m’a interpellé : « Demain après-midi, on a besoin de bras pour fabriquer des statues de carton ; tu peux nous aider ? » J’ai senti que là, j’avais une chance unique de conquérir ma belle et j’ai raconté à Fernand, que ce n’était pas de veine, mais que j’étais indisponible. Avant de quitter le café, je suis allé revoir Lyne et je lui ai seulement dit : « Je viendrai demain après-midi pour toucher mon dû ! »
-
Et qu’a-t-elle dit ?
-
Je suis parti avant qu’elle ait pu prononcer un mot. Le lendemain après-midi, j’ai attendu discrètement dans la ruelle qui jouxte le café-tabac, et quand j’ai vu Fernand partir en compagnie de ses joyeux lurons, je suis entré. Lyne avait soigné son apparence : jupe plus courte que d’habitude, corsage blanc légèrement transparent, une pointe de maquillage autour des yeux, un soupçon de rouge à lèvres. J’ai attendu qu’elle serve une cliente. Enfin, nous étions seuls. « Je viens chercher ce que vous me devez ! » Finalement, je n’étais pas si sûr que cela de ses intentions à mon égard et j’ai eu bien du mal à ne pas bafouiller. Elle était radieuse, souriante, comme j’aime tant la voir. « Suis-moi. » Pour la première fois, elle me tutoyait. Je l’ai suivie dans la cuisine. Elle s’est retournée et n’a plus bougé. J’avais le cœur qui battait la chamade. Je me suis approché, j’ai placé mes mains de chaque côté de son si beau visage, j’ai d’abord effleuré ses lèvres avec les miennes, puis j’ai pointé ma langue sur sa bouche qu’elle a entrouverte et j’ai échangé le plus beau des baisers qui puisse exister. Elle avait gardé ses bras le long du corps et je craignais de ne pas pouvoir aller plus loin. À mon tour, je l’ai tutoyée : « Tu me dois une seconde chose. » Elle a rosi, a baissé les yeux, pour me montrer son accord. Je me suis agenouillé devant elle. « Remonte ta jupe ! » Tout doucement, ses mains sont venues se placer sur le tissu, qu’elle a fait lever comme un rideau de théâtre ! Que la scène était belle ! Quand enfin est apparue en entier la fine culotte de satin rouge qu’elle portait, je l’ai fait glisser jusqu’à ses pieds. Là où je me trouvais, en plus, j’avais droit au merveilleux parfum que son entrecuisse exhalait. Je me suis relevé et j’ai porté l’étoffe humide à mon nez. Que c’était bon ! Et cette fois, nous nous sommes jetés dans les bras l’un de l’autre pour un nouveau baiser, mais cette fois, c’est elle qui fouillait ma bouche pour mon plus grand bonheur ! Nos mains ne sont pas restées inactives. J’ai glissé un doigt vers ce sexe que je rêvais de pénétrer avec ma bite pendant qu’elle me frottait fortement le devant de mon pantalon pour faire grossir encore plus, si c’était possible, ma queue qui piaffait d’impatience et qui risquait de lâcher son jus trop vite. Elle a délaissé ma bouche pour me dire : « Reviens à huit heures, Fernand ne rentrera pas avant minuit et je pourrai fermer le bistrot. » Inutile de te dire que j’ai eu un mal fou à attendre l’heure fatidique, mais j’ai tenu bon. Je ne me suis pas branlé. À huit heures, elle m’a accueilli dans un déshabillé qui mettait encore plus ses seins et son joli cul en valeur. Après quelques baisers pour le moins fiévreux, elle m’a conduit vers sa chambre. Une chambre vraiment banale, mais qu’importe ! Alors qu’elle s’approchait de moi, pour me déshabiller, je lui ai avoué que c’était la première fois. Elle n’a pas ri, ni même souri, mais j’ai senti dans son regard qu’elle était heureuse qu’il en soit ainsi. Lentement, elle a fait glisser mes vêtements, puis elle a commencé à m’embrasser dans le cou, puis sur le ventre, pendant qu’elle posait ses mains sur mes fesses, puis elle s’est agenouillée et ses mains sont passées devant, l’une emprisonnant ma bite pendant que l’autre me caressait les couilles. Je l’ai vue approcher sa tête de mon sexe et, hummm ! sa bouche a aspiré mon sexe. Quel délice ! Comment décrire ce moment où des lèvres si tendres et une langue si taquine vous transportent au paradis ! J’aurais voulu me retenir mais je n’ai pas pu. Quelques va-et-vient dans sa bouche et j’ai tout lâché au fond de sa gorge. « Oh ! non ! pas déjà ! » ai-je dit. Quand elle a eu dégusté la dernière goutte de mon jus, elle s’est levée en me disant : « Ce n’est pas grave ; tu es jeune et plein d’ardeur ! » et elle m’a enfoncé sa langue dans ma bouche pour que nous partagions ce jus d’amour !
-
T’es dégueulasse !
-
Non ! Je t’assure que c’est délicieux de partager avec celle que tu aimes !
-
Parce que tu l’aimes ?
-
Oui, évidemment ! Comment aurais-tu voulu que je fasse ce que j’ai fait sans cela ! Ce baiser, plus ses mains qui me parcouraient le corps, mes doigts qui se faufilaient entre ses cuisses pour se baigner dans sa cyprine, je n’ai pas été long à rebander. Elle a ôté son déshabillé, s’est allongée sur le lit. Je me suis couché sur elle, mais elle m’a dit : « Ne sois pas si pressé ! » et elle a posé ses mains sur mes épaules pour me faire comprendre de me laisser glisser vers son sexe. Je ne croyais pas que cela pouvait être aussi bon.
-
Quoi ?
-
Son bouton, son jus, son odeur, enfin, tout, quoi ! Pour la première fois, j’ai vu une femme pousser ce cri d’amour qui témoigne de la jouissance. C’est elle qui m’a dit, peu après : « Maintenant, prends-moi ! » J’ai repris ma place sur elle, et ma bite a trouvé facilement le chemin de son minou. Elle a posé ses mains sur mes hanches et c’est elle qui a imprimé le rythme de mes va-et-vient. Petit à petit, elle a voulu que j’accélère, et quand j’ai senti ses ongles s’enfoncer en moi, j’ai su que je pouvais jouir à mon tour et j’ai explosé dans son ventre. J’en ai des frissons rien que d’y penser.
-
Et tu me fais bander, renégat !
-
Elle est partie ensuite pour une petite toilette intime et, quand elle est revenue, elle s’est jetée sur ma queue ; comme elle trouvait qu’elle ne durcissait pas assez vite, elle a glissé une main sous mes fesses, après avoir mouillé l’un des doigts dans sa bouche. Elle l’a approché de mon petit trou, a semblé tourner autour, et finalement l’a introduit dans mon cul. À ma surprise, j’ai vu ma queue se redresser. Il ne lui en a pas fallu plus pour s’installer sur moi et me chevaucher. Qu’elle était belle, ses cheveux, ses seins se balançant dans un ballet magique. Au moment de jouir, elle s’est penchée sur moi, m’a pris les lèvres et m’a gratifié d’un baiser encore plus fort que les précédents.
-
Bah ! mon cochon , quelle chance !
-
Nous nous sommes revus hier, dans un hôtel de L.
-
Vous êtes allés à l’hôtel ?
-
Oui, comment veux-tu faire autrement ? C’est là qu’elle m’a dit que je l’avais ensorcelée et que je pourrais faire ce que je veux d’elle.
-
À toi d’en profiter !
-
J’ai ma petite idée ! Et toi, alors, où en es-tu ?
-
Au point m o r t . Je lui ai donné deux rendez-vous, mais elle n’est pas venue. Et pourtant, je suis sûr qu’elle en a envie : je la fais rougir à chaque fois que nous nous voyons. Mais il me manque un truc ! En attendant, je bande comme ce n’est pas permis. Ton aventure m’a mis dans un état !
Un silence suit. C’est Bernard qui reprend la parole, mais d’une voix moins assurée :
- C’est toi qui m’as excité, c’est à toi de me soulager !
Je dois dire que j’ai été troublé par notre séance manuelle de la dernière fois : j’ai pu constater que le plaisir peut être donné non seulement par une femme mais aussi par un homme. Ce n’est plus mon cerveau qui commande, mais mes sens qui réclament d’être servis. Je glisse ma main vers son sexe et, alors que je vais commencer à le caresser, Bernard me dit :
- Non, avec la bouche, comme Lyne te l’a fait !
Un mois auparavant, je n’aurais jamais osé imaginer pareille scène, mais là, ce qui m’aurait profondément choqué, voire révolté, me titille. Je me penche vers son sexe que j’absorbe goulûment. Au diable les préjugés ! Je ne pense qu’au plaisir de l’instant présent et quand je vois Bernard pivoter, je suis son mouvement de façon à lui présenter ma bite à la hauteur de sa bouche. Un 69 entre Bernard et moi, qui l’eût cru ? La jouissance est au rendez-vous, forte mais différente. Comme la fois précédente, aussitôt le plaisir redescendu, nous nous tournons chacun de notre côté, heureux mais mal à l’aise, presque honteux.
Après un week-end sans histoire, j’ai rendez-vous avec Lyne, non pas à l’hôtel, comme les autres fois, mais en pleine campagne, dans une ancienne bâtisse que je lui ai indiquée ; pour la circonstance, j’ai fait plusieurs voyages pour apporter duvets et couvertures qui supporteront nos ébats : un vrai petit nid d’amour. Quand Lyne arrive, je m’émerveille une nouvelle fois de ma chance de pouvoir tenir, dans mes bras et sur mon cœur, une femme pareille. Il ne faut pas longtemps pour que nous nous retrouvions nus, allongés sur le tendre matelas de plume et de laine. Entre deux baisers, je lui demande :
- Tu m’as bien dit que je pourrais faire ce que je veux de toi ?
Son visage se tend un instant puis, dans un grand sourire, elle m’affirme que oui. Malgré tout, elle ne semble pas rassurée.
-
J’ai envie de t’attacher, lui dis-je.
-
Si ça t’excite ! Mais tu ne vas pas me faire mal, au moins ?
-
Non, n’aie aucune crainte. Je t’aime trop pour cela. Je veux simplement t’offrir une surprise.
-
Et il faut que je sois attachée !
-
Ça donnera un piment supplémentaire !
Je sors les liens (qui en fait ne sont que des ceintures de sorties de bain) et après, lui avoir attaché les mains derrière le dos, je lui ligote les pieds. Pour achever ces préparatifs, je lui bande les yeux. Pour qu’elle soit pleinement rassurée, je l’embrasse pour un interminable baiser. Pour exciter ses sens avant que n’intervienne la surprise, je me mets à la caresser, n’épargnant aucune partie de son corps. Les gémissements qu’elle pousse quand j’atteins ses seins, ses fesses, puis son clitoris et enfin son anus, me prouvent que je suis parvenu à mes fins, à savoir la préparer à la surprise annoncée. Comme elle se trouve maintenant parfaitement allongée sur le ventre, je sors le tube de vaseline que j’ai apporté et me mets à enduire son petit trou de cet onguent précieux, mais sans introduire mon doigt à l’intérieur, si ce n’est la première phalange. Un « Oh ! » de surprise et, je crois, de contentement est sa réponse à ce petit jeu. Je m’approche alors de son visage et lui glisse à l’oreille :
- Je vais chercher la surprise !
Cinq minutes après, je suis de retour.
-
C’est toi, mon amour, me demande-t-elle, quelque peu inquiète.
-
Oui, ma chérie.
Ensuite, je me tais. Ce silence la trouble et elle soulève sa tête, guettant le moindre son.
-
Que fais-tu ? ose-t-elle, au bout d’un moment.
-
Attends, mon amour. Mets-toi sur le dos. Ouvre la bouche. C’est bien !
Et elle se met à sucer la bite qui lui est offerte sur sa gauche. C’est alors qu’elle sent sur sa droite, une autre queue bien raide qui demande elle aussi à être sucée.
- Qu’est-ce que c’est ? Qui est là ? demande-t-elle.
Elle a lâché nos sexes et essaie de se lever, mais les liens l’en empêchent.
-
Tu n’es qu’un salaud, qu’un dégoûtant, qu’un odieux personnage ! crie-t-elle, puis elle s’effondre sur le duvet, dissimulant son visage pour cacher ses larmes.
-
C’est la surprise dont je t’ai parlé, lui dis-je. Avoir deux hommes pour toi, tu m’as bien dit que tu ne l’avais jamais connu, sauf dans tes pensées les plus folles, qui te faisaient jouir pendant que ton mari ronflait. Et bien, je te l’offre ce phantasme.
Elle ne répond rien. Je me place près d’elle. Je commence à poser mes lèvres au creux de son dos, comme elle me le réclame souvent, puis remonte vers sa nuque, que je couvre de baisers. Je sens son corps qui se détend. Je fais signe à Bernard - car c’est lui, la surprise - de s’approcher. Maintenant, nous sommes deux à embrasser son corps. Après un léger frisson dû à ce nouveau contact sur son corps, elle se met à ronronner de plaisir. Elle marmonne, comme pour se défendre, des reproches, mais si faiblement qu’on ne peut les comprendre. Et je lui enlève le bandeau qui lui voilait les yeux ; et elle nous voit, Bernard et moi, la queue au garde-à-vous, attendant son bon vouloir.
- Tu n’es qu’un cochon ! s’exclame-t-elle, et elle se dépêche d’ajouter : Mais j’aime ça. Détache-moi, s’il te plaît. Tu avais peur que je me sauve sans cela ? Mais deux jeunes bites, pour une femme comme moi, ça ne me fait pas peur !
Vite détachée, elle se remet à nous sucer et à agrémenter ce délice de caresses anales que nous apprécions au plus haut point. Craignant de ne pouvoir tenir trop longtemps, nous nous retirons de sa bouche avant le point de non-retour. Je lui fais part de la virginité de Bernard et elle se met à le dorloter aussitôt.
- Deux dépucelages en moins d’un mois, je suis comblée !
Comme elle s’allonge pour recevoir Bernard, je lui indique que c’est Bernard qui se placera dessous. Elle a deviné mon projet, car elle me dit crûment :
- Je comprends pourquoi tu m’as beurré le cul, petit salaud !
Que dire de ce moment, encore plus fort que les précédents ? Je viens de lui placer ma bite à l’entrée de son petit trou. Elle glousse déjà sous les coups de boutoir de Bernard (il a une fameuse queue, bien plus longue que la mienne). J’attends le signal de ma douce pour la pénétrer. Elle, qui a toujours un langage très posé et élégant, me lance :
- Défonce-moi le cul, que je vous sente tous les deux !
Le cri qu’elle pousse peu après montre que je lui ai obéi. On voudrait que ces instants magiques durent indéfiniment, mais, nous ne tardons pas à déverser notre jus, et dans son con, et dans son cul. Nous sommes maintenant allongés, tous les trois, Lyne, au milieu, bien sûr. Elle tient nos sexes dans ses mains, et tout en nous caressant, nous bavardons. Bernard lui apprend son penchant pour la boulangère.
-
Corine ! s’exclame-t-elle.
-
Peut-être, je ne sais pas, rétorque Bernard. Tu la connais ?
-
Oui, un peu ; nous nous voyons, de temps en temps, pour le comité des fêtes. Alors, comme ça, je ne te plais pas ? Tu préfères la boulangère. Pourtant, quand je vois ce que j’ai en main, je serais tentée de penser l’inverse. Embrassez-moi, tous les deux.
Et nous échangeons un baiser à trois. Coquine comme je la découvre, elle pose ses mains derrière nos têtes, retire sa langue du jeu et nous contraint à finir le baiser tous les deux. Excités comme de jeunes fous, nous faisons tourner nos langues dans nos bouches, puis nous reprenons nos places, au creux de ses épaules. S’ensuit un silence.
Lyne se tourne vers moi :
- Prends-moi !
Je ne me fais pas prier pour la satisfaire et je me retrouve rapidement, planté en elle. Elle ondule sous moi et nos corps s’épousent parfaitement. Soudain, elle s’arrête :
- Bernard, prends le tube de vaseline, et mets-en sur mon doigt.
Bernard s’exécute et je sens les doigts de la main gauche de Lyne écarter mes fesses, puis le doigt huilé de sa main droite masser mon petit trou.
- Je veux que Bernard t’encule, pour que toi aussi, tu connaisses ce que j’ai connu ! Je suis sûre que vous ne l’avez jamais fait, et je veux lire dans ton visage la douleur puis le plaisir d’être défoncé comme tu me l’as fait ! Approche, Bernard, que je te prépare la queue, car je ne veux tout de même pas que tu martyrises mon joli cœur ! Tu attendras mon signal pour le pénétrer !
Bernard et moi n’osons pas nous regarder. Lyne pose maintenant ses mains sur mes fesses, pour ouvrir la voie, et se jette sur ma bouche pour un baiser qui doit me détendre. Elle y parvient merveilleusement, et quand Bernard fait aller et venir sa queue, de haut en bas, entre mes fesses, j’en arrive à souhaiter qu’il m’encule tout de suite. Mais Lyne fait durer le plaisir. Enfin, je sens sa main droite quitter ma fesse gauche. Elle doit s’être saisie du sexe de Bernard. En effet, je sens le gland de son sexe qui est à la porte de mon petit trou.
- Anhhhh !
Je ne peux m’empêcher de crier quand la bite de Bernard franchit l’obstacle de mon anneau culier. C’est Lyne qui imprime la cadence ; elle a mis ses mains sur Bernard pour qu’il la suive dans ses désirs. Mais, à un moment, Bernard n’en peut plus d’attendre et il se met à me défoncer avec une v i o l ence rare - et pour mon plus grand plaisir. Dans quel ordre jouissons-nous ? Peu importe ! En tout cas, nous nous retrouvons rapidement tous les trois, ivres de plaisir, et de fatigue, aussi.
Comme cela est loin ! Et pourtant, à taper ces souvenirs, mon sexe bat la chamade ! Nous avons passé des après-midis merveilleux, tous les trois. Nous avons beaucoup joué à ces jeux qu’on dit défendus.
Pour une initiation, elle alla bien au-delà de nos espérances. Puis nos récréations se sont espacées. Lyne est devenue possessive, nous voulant pour elle toute seule. La jeunesse est sans pitié. Nous l’avons lâchement abandonnée. Quant à Bernard, il a été le seul "homme" de ma vie. Nous nous revoyons de temps en temps, mais nous n’ouvrons plus la porte de ces jardins secrets.
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